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HOCKEY-BALLE/DEK HOCKEY JUNIOR : ASSURER LE FUTUR DU SPORT

  • Publié le
  • Par Carl Lemelin
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HOCKEY-BALLE/DEK HOCKEY JUNIOR : ASSURER LE FUTUR DU SPORT

On dit que l'on peut voir l'avenir dans les yeux des enfants. Eh bien, c'est parce que l'avenir dépend d'eux, et on peut transposer le dicton au monde du Dek Hockey. Place aux jeunes !

 

Bien que le hockey-balle en tant que sport organisé en soit encore à ses premiers pas, son effervescence au cours des 20 dernières années au Québec, au Canada et à l'international, est indéniable. Des terrains de dek hockey ont poussé partout en Amérique du Nord, et plusieurs autres sont projetés d’être construits.

Comme c'est le cas pour les perspectives de croissance de n'importe quel sport, tout passe d’abord par le niveau mineur. Les enfants doivent être initiés au jeu et en tomber amoureux pour qu'il prospère au-delà de la génération actuelle d'enthousiastes.

Le défi pour les adeptes du hockey-balle est évident. Étant une version dérivée d'un sport majeur nord-américain (le hockey sur glace), c’est un sport qui manque l'attention médiatique dont jouit quotidiennement son sport parent.

Étant donné que très peu a été écrit sur le hockey-balle/dek hockey junior, j'ai entrepris de recueillir autant d'informations que possible auprès d'un spécialiste des plus compétents sur le sujet.

 

LA LDDH : LE RETOUR À LA BASE

Marc Potvin dirige la LDDH, la plus grande organisation récréative de dek hockey junior au Canada. En fait, la LDDH a été pionnière dans le dek junior au Québec, créant le tout premier programme de développement jeunesse pour ce sport en 2010.

Les ligues juniors de la LDDH couvrent la Rive-sud de Montréal (de Varennes à Châteauguay) et offrent aux joueurs trois emplacements avec des terrains de dek hockey. La surface du terrain est composée de tuiles en plastique colorés (généralement de couleur bleu pâle) qui s'emboîtent, convenant aussi bien à la version intérieure qu'extérieure du sport.

La mission de la LDDH est de fournir un environnement amusant aux jeunes joueurs de dek en développement, où ils peuvent apprendre les rudiments du sport de la même manière que leurs parents avant eux, c’est-à-dire en s'amusant avec des amis dans la rue ou la cour d'école.

« C'est pourquoi nous ne comptons pas les statistiques », explique Potvin, « nous voulons que les enfants apprécient le sport dans un environnement sans stress. » La LDDH croit fermement que la recette pour faire croître son sport est de rendre le hockey-balle agréable tout en créant une atmosphère structurée, où les enfants peuvent bénéficier de l'enseignement et de l'encadrement nécessaires pour apprendre les rudiments du sport.

« Nous sommes comme du hockey de rue mieux structuré, » explique Potvin, ajoutant : « 80% de nos enfants jouent au dek à un niveau récréatif. Les 20% restants (les joueurs plus talentueux), nous les envoyons à des tournois à travers la province. » Ainsi, le concept de la LDDH réussi à dénicher du talent d'élite tout en cultivant une mentalité axée sur le plaisir à priori.

 

UNE STRUCTURE FRACTURÉE

Peut-être est-ce dû au jeune âge de ce sport, mais le manque de couverture médiatique du hockey-balle/dek hockey pourrait aussi être attribuable à l'absence d'un front commun parmi les différents corps dirigeants.

Tout d'abord, il y a la dichotomie entre le hockey-balle et le dek hockey. Le hockey-balle reconnu internationalement se joue sur des surfaces en ciment de patinoire de hockey sur glace, en plus d’être disputé à 5 contre 5.

Le dek hockey se joue sur des surfaces de différentes tailles composées tuiles de plastique, permettant du jeu à 5 contre 5, à 4 contre 4 ou à 3 contre 3. Le style à 3 contre 3, introduit par la NBHPA (Association nationale des joueurs de hockey-balle), a vraiment pris de l'ampleur au Québec, car il permet à tous les joueurs d’être impliqué dans le jeu, indépendamment du niveau d’habileté. Ce style de jeu aide donc davantage au développement des habiletés individuelles.

Au Canada, nous avons la CBHA (Association canadienne de hockey-balle), membre de la ISBHF (Fédération internationale de hockey de rue et de hockey-balle). Fondée en 1977, la CBHA collabore avec Hockey Canada pour promouvoir le hockey-balle (le jeu international à 5 contre 5) dans le pays. Elle regroupe 9 organisations membres dans 8 provinces et compte 40 000 joueurs de tous âges comme membres officiels.

La CBHA gère également Équipe Canada, une équipe d'élite composée des meilleurs joueurs représentant le pays lors d'événements internationaux pour chaque catégorie, y compris les Championnats du monde de hockey-balle.

Le dek hockey est né d'un besoin de surfaces de jeu, car la plupart des patinoires sont maintenant glacées toute l'année. De plus, parce que les terrains de dek extérieurs sont moins dispendieux à construire et que les gens préfèrent être à l'extérieur en été, les tuiles sont conçues pour évacuer l'excès d'eau de pluie ou de condensation.

La popularité énorme du dek hockey au Québec en a fait la forme de prédilection dans cette province, tandis que le reste du Canada joue principalement au hockey-balle à 5 contre 5.

Des installations privées de dek hockey ont surgi dans tous les coins du Québec et ont développé leurs propres ligues et camps régionaux. Des organisations telles que la NBHPA et la concurrente Central Dek ont ensuite tenté d’unifier la communauté du dek hockey en développant un système d'identification et de cotation des joueurs, ainsi qu'en organisant des tournois provinciaux pour toutes les catégories d'âge et de niveau de compétence.

La plupart des ligues régionales privées sont membres de la NBHPA ou de Central Dek. Cependant, le programme LDDH de Marc Potvin a fait le choix très conscient d'être une entité neutre.

« La démocratie (politique), les personnalités, les visions différentes (de la voie à suivre), » voilà comment Potvin décrit cet obstacle majeur à une véritable explosion de ce style très populaire de hockey-balle qu’est le dek, particulièrement à l’échelle nationale et internationale.

Sans entrer dans les détails des divergences d’opinion, Potvin ajoute simplement : « Nous sommes très à l'aise avec notre approche qui consiste simplement à laisser les enfants se développer sans la pression supplémentaire de la performance. »

 

PERSPECTIVES DE CROISSANCE

Avec ce manque de coordination entre tant d'organismes privés, à quoi pourrait bien ressembler l'avenir du hockey-balle ?

Marc Potvin est pessimiste quant à une unification des entités dirigeantes du sport. Il ne voit pas les intérêts divergents actuels trouver un terrain d'entente de sitôt. Mais cela ne signifie pas que cette belle lancée du hockey-balle doive s’estomper.

« Notre catégorie junior est celle qui connaît la croissance la plus rapide, » déclare Potvin, ajoutant que la participation des femmes et des hommes a également connu une croissance constante.

Potvin est très fier de dire que la LDDH a doublé le nombre de ses jeunes joueurs au cours des deux dernières années, atteignant actuellement un nombre impressionnant de 1500 inscrits.

Les ligues estivales comptent beaucoup d'enfants qui pratiquent le hockey sur glace (20% de tous les joueurs), tandis que la plupart des joueurs de ligues hivernales jouent strictement au dek, ce qui est prometteur pour l'avenir du sport.

Lors de ses déplacements, Potin observe les mêmes indicateurs dans toute la province du Québec. Bien qu'il n'y ait pas de recensement officiel des jeunes joueurs inscrits dans la province, si l'on prend la population sous la gouverne de la LDDH et que l'on extrapole, on peut affirmer que le Québec compte actuellement entre 15 000 et 20 000 juniors évoluant dans une forme ou l’autre de dek hockey organisé.

Quant aux filles, elles évoluent avec les garçons jusqu'à l'âge de 12 ans. À partir de 13 ans, elles ont le choix de continuer avec les garçons ou de se joindre aux femmes.

Un indicateur clé de la santé du sport que Potvin a confirmé est que la grande majorité des enfants qui jouent en hiver ne viennent pas de familles de dek hockey (parents qui sont également joueurs). Ce sont des enfants qui s’intéressent au dek malgré ne pas avoir pas été introduits au hockey dans leurs premières années formatives.

Alors, d'où vient l'attrait du dek hockey ?

Tout d'abord, c'est une version beaucoup moins coûteuse du sport national canadien que celle jouée sur glace, principalement en raison de l'équipement de protection plus limité et des exigences de déplacement réduites.

Deuxièmement, les déplacements limités se prêtent à des horaires mieux adaptés aux emplois du temps chargés des parents, d'autant plus que les enfants n'ont pas besoin d'arriver au match une demi-heure à une heure avant le début du match pour s’habiller et se réchauffer.

Le simple fait que les enfants n'ont pas besoin d'apprendre à patiner est également un avantage du dek hockey par rapport au hockey sur glace. De nos jours, de nombreux parents n'ont pas les moyens d'acheter à leurs enfants une paire de patins de hockey adéquate (sans parler du reste de l'équipement), et patiner est une compétence difficile à maîtriser si elle n'est pas enseignée tôt. Comme le dit Potvin, « Tout le monde sait courir. »

Finalement, l'approche de développement de la LDDH de Potvin semble être déterminante. Impliquer les enfants dans le sport à travers la pure joie et le plaisir est sans doute la clé à un succès durable.

D'autres programmes de dek/hockey-balle (sans parler des autres sports organisés) auraient tout intérêt à suivre l'exemple de la LDDH en revenant à l'essentiel. Laisser simplement les enfants être des enfants !

Le temps se chargera du reste.

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